Le temps et l’âge ne semblent avoir aucune emprise sur le fuoriclasse du Real Madrid. Au fil des années, le croate impressionne par sa constance et sa faculté à sublimer son équipe lors des grands rendez-vous. Le métronome de la Casa Blanca a été l’un des pions essentiels de la saison réussie des merengues. A 36 ans, sa science de la passe et son expérience tactique ont été d’un apport déterminant.
Comme un gamin qui vient de gagner son premier match. Après la remontada spectaculaire du Real Madrid face au PSG en huitième de finale de la Ligue des champions 2021/2022, Luka Modriç est suivi du tunnel jusqu’aux vestiaires par le cameraman des Merengues. Il saute énergiquement sur tous ses coéquipiers, les embrasse et les congratule. Une joie démonstrative pour un joueur qui a déjà tout gagné dans sa carrière. Le petit Eduardo Camavinga a dû se poser des questions. Si à son âge, le croate exulte de cette manière, c’est qu’au football, les champions ont toujours soif de gagner.
Un leadership incarné en dehors du terrain mais aussi assumé sur le rectangle vert. En huitième de finale retour face à Chelsea c’est un geste de génie qui remet un Real Madrid dominé et amorphe, en scelle. Une passe décisive sublime, un extérieur du pied venu d’un autre monde permet à Rodrygo de marquer le but de l’égalisation sur l’ensemble de la double confrontation. Luka est aussi voire plus précis de l’extérieur du pied que le l’intérieur. Un geste devenu sa marque de fabrique.
Au cours de la saison chez les milieux centraux, seul Nicolo Barella a fait une meilleure saison que lui en performances individuelles. Le croate surpasse l’italien en titres collectifs et ne vole aucunement sa place dans le top 10 des meilleurs joueurs de l’année.