D’espoir du foot sous l’ombre des néo galactiques Kaka et Cristiano Ronaldo, Karim Benzema est devenu l’homme providentiel du Real Madrid avec sa saison stratosphérique en 2021-2022. On a eu l’impression que rien pouvait arriver au Real Madrid de Carlo Ancelotti tant que le nueve était sur la pelouse. A partir des huitièmes de finale de la Ligue des champions, le meilleur joueur du monde a endossé le costume du super héros, mieux que Superman ou Spider Man.
Du ciel, il écrase le PSG
Après l’ouverture du score de Kylian Mbappé au Santiago Bernabeu, qui fait suite à son but dans les arrêts de jeu au Parc des Princes, les carottes étaient cuites. Ce Real Madrid sans génie, sans gros investissement lors du mercato estival et hivernal était trop juste, trop monotone pour inquiéter un Paris Saint Germain sûr de sa force et qui s’appuie sur la vitesse supersonique et la précision chirurgicale de Kiki en pointe. Sur Twitter, les fans du Real Madrid déversaient leur bile sur Carlo Ancelotti “dépassé par le foot” et “nul”. “Ancelotti, le mieux que je puisse te souhaiter c’est de ne jamais croiser mon chemin”, fulmine un twitto furax derrière le coach italien.
Ces appréhensions, cette fébrilité et cette impuissance n’ont fait qu’enjoliver ce qui va suivre. Une bourde de Donnarumma, effrayé devant KB9 donne un semblant d’espoir à ce Real moribond, au bout du désespoir, avant que le déluge ne s’abat sur les nouvelles victimes favorites des remontadas, après le Barca en 2017 et Manchester United en 2019. En l’espace de deux minutes Karim Benzema, poussé par un Bernabéu survolté plante deux buts. Le PSG est une nouvelle fois renversé. Karim entame son incroyable odyssée.
Chelsea et Man City, dans la sauce
Edouard Mendy n’a vu que du feu devant ses fans à Stamford Bridge. Karim Benzema était en mission lors de ce match aller en quart de finale de la Ligue des Champion. Un triplé en l’espace de 45 minutes douche l’espoir des Blues dans leur quête d’une deuxième Ligue des Champions de suite.
Mais vu que le Real Madrid avait décidé de se compliquer la vie cette saison-là, privilégiant les chemins les plus tortueux aux autoroutes, les hommes de Thomas Tuchel les amènent en prolongation au match retour au Santiago Bernabeu. Pendant que la maison blanche vacillait, secouée par un Chelsea ultra offensif, le numéro neuf du Real Madrid surgit de nulle part et plante de la tête son 4ème but dans la double confrontation, le but décisif qui guide les merengues en demi-finale.
Face au Man City de Pep Guardiola dans la manche suivante, c’est un geste de génie qui renverse le cours du duel. Une panenka à la 82ème minute de jeu du nueve refroidit des citizens pourtant ultra dominateurs dans un match qu’ils auraient pu gagner par 4 ou 5 buts d’écart. Au final, l’avantage est très court, seulement d’un but (4-3) pour les hommes de Pep, revigorant le Real Madrid avant le match retour dans la capitale espagnole. La suite on la connaît, les hommes de Carlo Ancelotti, réaliste, plient les débats au match retour à la 5ème minute de jeu en prolongations. Et le coup de grâce est donné par qui ? Karim benzema bien sûr. Qui d’autres ? Rarement un joueur n’a marqué de son empreinte une saison de ligue des champions en étant toujours le bourreau de ses adversaires .
Maître du jeu
Lors de la finale de la plus prestigieuse des coupes d’Europe, KB9 n’aura pas marqué, la VAR, aveugle, lui a malheureusement refusé un but net en fin de la première mi-temps. C’était loin d’être le plus important selon l’avant centre français, “le collectif d’abord”, n’a t-il cessé de prôner tout au long de la saison aux nombreuses questions qui l’interpellaient sur les trophées individuels. La coupe aux grandes oreilles vient couronner une saison exceptionnelle. Karim, champion d’Espagne a également remporté pour la première fois le pichichi, le trophée du meilleur buteur de la saison en Liga.
Avec 45 buts et 15 assists, c’est la meilleure saison sur le plan statistique du nueve. Le meilleur joueur du monde en 2022, sans aucune contestation.